10-I) Sadomasochisme

Samedi 12 février 2011, 11:44 - Quand j'y pense, et j'y pense bien (trop) souvent, a fortiori quand je me relis, je me dis : C'est pas possible. Ce que tu décris là c'est pas un viol. Bien plutôt une relation sadomasochiste.

Établie sur des rencontres régulières et ritualisées. Fondée sur le pouvoir d'un côté, la peur de l'autre. Et bien sûr nourrie de mauvais traitements et d'abus sexuels.

Il y a viol quand la victime a dit non. Mais moi. Je ne me rappelle pas avoir opposé la moindre résistance. Je n'ai absolument rien fait pour me soustraire aux sévices. Pire : j'étais à l'heure aux rendez-vous. Et ce n'est pas moi qui ai dénoncé tes agissements si tant est que quelqu'un t'ait dénoncée (peut-être aura-t-on fini par te prendre sur le fait, en train de bousculer un plus petit que toi).

En gardant le silence j'acceptais de jouer le jeu.

Proférais-tu des menaces à mon encontre ? Faisais-tu valoir que tu avais plus de force et plus de moyens que moi ? Suffisait-il que tu te présentes, telle que tu étais, de haute taille, le visage sombre, le regard noir, pour que je fonde et que je me laisse faire n'importe quoi ?

Je ne sais pas.

Mon consentement, il était dans mon silence. Alors. Étais-je ta victime ou bien plutôt ton esclave. Étais-je ta victime. Ou bien plutôt ta partenaire, et ta complice.