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Stockholm Syndrome
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20 février 2011

32-I) Où est la vérité ?

Dimanche 20 février 2011, 17:07 - Il y a quelque jours j'envisageais, non sans réticence, la possibilité qu'il n'y ait pas eu d'abus sexuels dans mon enfance ainsi que je le prétends (ou plutôt : ainsi que je le crois, depuis maintenant 20 ans) . A la suite de quoi je me suis intéressée de plus près à ce syndrome des faux souvenirs.

  • On peut suspecter un faux souvenir lorsque la personne parle pour la première fois de sa vie  d'abus sexuels 10, 20 ou 30 ans après les avoir subis. C'est mon cas : mes premiers souvenirs d'abus sexuels sont apparus lorsque j'avais trente ans (soit 20 ans après qu'ils auraient été perpétrés). Leur manifestation délirante (cauchemars, sous l'effet de l'alcool) coïncidait avec ma première vraie relation sentimentale et sexuelle.

  • Les personnes qui manifestent un syndrome des faux souvenirs, dans la plupart des cas, accusent d'inceste un membre de leur famille : ce n'est pas mon cas. Ou bien accusent de viol un membre du clergé : ce n'est pas mon cas.

  • Dans la plupart des cas les faux souvenirs sont induits, chez le patient, par un psychothérapeute maladroit. Ça ne peut pas être mon cas : je n'ai jamais commencé la plus petite psychothérapie (je n'ai pas envie de payer quelqu'un pour lui parler de mes problèmes ; en outre je ne fais pas confiance aux psychothérapeutes).

Alors ? Ça s'est vraiment passé ou pas ? - Je n'en sais toujours rien. Mais il me semble intéressant de copier ci-dessous un extrait de la définition du faux souvenir, lu dans le Dictionnaire Sceptique. Pourquoi ? - Parce que j'ai eu souvent l'impression, en essayant de relater les faits, de mélanger plusieurs époques de ma vie. Mon histoire se monte à partir de fragments d'événements divers que ma mémoire regrouperait une une seule et même période.

Faux souvenir (extrait) Dictionnaire Sceptique

Faux souvenir - Expérience déformée par la mémoire du sujet qui l’a vécue, ou encore, souvenir imaginaire résultant d’une confabulation(1). De nombreux faux souvenirs se constituent à partir de fragments d’événements divers que la mémoire regroupe en une même période, même si certains peuvent remonter à des époques différentes. Dans bien des cas, il s’agit d’erreurs de la mémoire source(2), ou de rêves traités comme des représentations d’événements réels.

  1. Confabulation - Une confabulation est un fantasme qui a remplacé inconsciemment un fait dans la mémoire. Une confabulation peut être partiellement fondée sur un fait ou être un pur produit de l'imagination.

  2. Mémoire source - Bien des gens possèdent des souvenirs vivants et passablement précis d’événements erronés quant à un de leurs aspects : celui de leur source.

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Il m'est très difficile d'admettre que j'aie pu inventer cette histoire. Quel pourrait être le déclencheur d'une affabulation pareille ? Est-ce que je me suis inconsciemment réfugiée dans un faux souvenir d'abus sexuel parce que je ne pouvais pas vivre sereinement ma sexualité ? ... Mais jusqu'où peut aller l'intime conviction que ça s'est réellement passé ?

Le pire : c'est de ne pas savoir si on m'a vraiment fait du mal ou si c'est un faux souvenir. Aller voir un psychothérapeute ? et prendre le risque qu'il m'induise (encore plus) en erreur ?

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Dimanche 20 février 2011, 20:05 - Il n'en reste pas moins : qu'une camarade a été renvoyée de l'école entre 1967 et 1970 (le fait m'a été confirmé récemment) pour avoir fait mal à des enfants plus jeunes qu'elle. Il existe donc des victimes effectives de cette ancienne camarade. Victimes d'abus sexuels peut-être pas mais victimes de maltraitances, oui, très certainement.

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Commentaires
T
J'y ai déjà pensé. Je n'ai pas encore franchi le pas. Peut-être arrivera-t-il un moment où ça deviendra "indispensable". Peut-être que je pourrai passer à travers ? - J'espère ;-)
T
je te souhaite vraiment de trouver l'apaisement, d'une manière ou d'une autre, parce que j'imagine bien que vivre avec ce doute - ai-je imaginé ou ai-je vécu cela - est une torture mentale.<br /> <br /> quant à ta question "aller voir un psychothérapeute ou pas ?", je l'avais laissée de côté car je pense que tu la poses ici plus pour toi qu'à tes lecteurs. <br /> je dirais juste ceci : ne pas négliger cette possibilité (un ultime recours peut-être) et dans cette optique, commencer (si ce n'est déjà fait) à te renseigner sur les psy (y compris psychiatres - si c'est besoin, je précise que les psychiatres ne sont pas seulement pour les "fous", mais pour toute personne en souffrance psychique, ce que, dans dans notre société où on catalogue si vite, on néglige de dire et de penser) de ta région afin de ne pas te trouver obligée d'en choisir un au hasard en cas de trop grande souffrance.
T
"Le doute, faute de preuve", ai-je lu sur le Dictionnaire Sceptique. Vraiment le plus dur c'est de ne pas savoir mais de me dire aussi que toute cette histoire sort de mon imagination, même s'il est possible que j'aie effectivement refoulé cet épisode de mon enfance jusqu'à ma première relation.
T
à considérer aussi, il me semble, que tu puisses avoir totalement refoulé cet épisode de ta vie jusqu'à ta "première vraie relation sentimentale et sexuelle". je ne suis pas une experte, évidemment, mais ce "première" me fait tilter.<br /> <br /> par empathie, je comprends la confusion dans laquelle tu te trouves.<br /> c'est dur...<br /> j'espère que tu ne vas plus souffrir longtemps.
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