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Stockholm Syndrome
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31 janvier 2014

3-III) L'autre journal

« Parlez tant qu’il est temps »

rose rouge

Hier je parlais d'un autre journal. Je viens de remettre la main dessus si je puis dire puisque il s'agit encore d'un blog. Il s'intitule Le Masque de la Victime, Journal d'une Victime de Violences Scolaires. J'ai commencé à le rédiger le mercredi 3 février 2010 sous le pseudo de Mad. Il est antérieur (d'une année) à Stockholm Syndrome. Une seule année ne pouvait pas suffire à changer les choses : bien des questions, je me posais, sans espoir de pouvoir un jour y répondre. Mais en un an, j'ai quand même précisé ma pensée. C'est pourquoi, dans Stockholm Syndrome, je creuse mon raisonnement bien plus que je ne l'ai fait dans Le Masque de la Victime.

Il me paraît intéressant de remonter aux sources autobiographiques de ce drame intime en recopiant ici les articles-phares du Masque de la Victime. On s'apercevra qu'à cette époque-là (c'était il y a seulement quatre ans mais pour moi ça représente une éternité), j'étais en proie au délire et à la dépression chronique. Parce qu'il m'était impossible de reconstituer quelque scénario que ce soit à partir des quelques vagues souvenirs qui me restaient de cet épisode dramatique intervenu dans mon enfance. Ce qui me martyrisait le plus depuis des dizaines années ce n'était pas tant la mémoire que le traumatisme. Autour de ce traumatisme, j'ai fantasmé l'histoire qui me paraissait être la plus proche de la réalité. Je ne veux pas dire par là que j'ai inventé cette histoire. Mais il m'a fallu la coudre de toutes pièces avec ce qui me restait d'une mémoire en lambeaux.

page03

L'écriture littéraire, disais-je encore hier, me permettait d'exorciser ce cauchemar devenu quotidien au fil du temps. Mais aujourd'hui je doute que l'écriture littéraire, romanesque et poétique, m'ait vraiment fait du bien. Elle entretenait au contraire un fantasme. Un fantasme au fond duquel j'ai cru aimer d'amour fou mon bourreau. Un fantasme au fond duquel je me condamnais moi-même à ne jamais rien comprendre et ne jamais rien me pardonner. Un fantasme qui me condamnait à ne jamais guérir. (Image : - Planches parues dans le collectif "Bagarre", publiées par Colosse en avril 2009.)

Hier, je me demandais encore s'il m'était possible de vivre une relation saine et normale avec quelqu'un, et je doutais de ma capacité à vivre autre chose de mieux que des rapports de force et de domination. Réflexion faite ... c'est encore le fantasme qui parlait à ma place, en mon nom, me faisant mentir sans même que je m'en rende compte. Ce n'est pas que je me sente capable  de vivre une relation saine et normale avec quelqu'un. Mais je crois avoir assez mûri pour savoir que ce n'est pas dans des rapports de force que je trouverai mon équilibre. La page est tournée. Du moins, je l'espère.

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