42-I) Tais-toi, ma mémoire

"J'ai fait cela", dit ma mémoire. - "Impossible ! " dit mon orgueil, et il s'obstine. En fin de compte, c'est la mémoire qui cède.

[Friedrich Nietzsche]

Vendredi 25 février 2011, 11:46 - Il était peut-être plus facile, effectivement, tout ce temps, de penser qu'on avait abusé de moi, du moins de ma crédulité. Plutôt que m'avouer : c'est la curiosité qui me poussait à ces jeux. Peut-être même le désir. Non pas de toi. Mais de ces choses interdites, qu'on ne doit pratiquer que dans la plus stricte clandestinité, sous peine d'avoir à souffrir de réprimandes et de punitions, se faire voir comme un esprit tordu, risquer de perdre l'amour et la confiance de ses parents. Ferions-nous les choses les plus sales, notre amour-propre nous commanderait de les nier. Jusqu'au point d'en attribuer la responsabilité à quelqu'un d'autre.

     Encore une autre version d'une possible vérité.