1-II) Actes de cruauté

Dimanche 27 février 2011, 10:23 - Tout enfant, même le plus calme, même le plus sage (en apparence) peut être capable d'actes de cruauté dont il ne mesure pas les conséquences. Il ne s'agit pas ici de raconter ceux dont je me suis rendue coupable (et j'ai commencé à l'école maternelle ! ). Ils ont été, fort heureusement, sans conséquence. Je voudrais juste souligner : ce n'était pas des actes de cruauté à caractère sexuel ; mes victimes étaient toujours des garçons. Ce qui semble exclure, de fait, la possibilité d'avoir fait du mal à des filles.

C'est en écrivant que surgissent des questions, des doutes, des craintes, comme cela m'est arrivé pas plus tard qu'hier en rédigeant l'article L'impossible déposition. A la fin du simulacre d'interrogatoire qui m'oppose au policier, la question m'est posée : "Avez-vous souvenir d'avoir fait du mal, vous-même, à des camarades ? (sous-entendu : filles) ". Je réponds spontanément : "Non. Je n'ai pas fait ça". Mais ça me travaillait, quand même, cette éventualité... jusqu'à ce que se présente ce matin, pour mon plus grand soulagement, le souvenir de quelques actes de cruauté commis dans ma petite enfance. Et c'est ce qui me permet d'affirmer, très sereinement et très honnêtement : Non. Je n'ai pas pu me rendre coupable d'atteintes sexuelles à l'encontre d'une camarade.

Si j'ose dire : de toute ma vie, je n'ai fait mal qu'à des garçons.